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Le nombre croissant des investisseurs autonomes… et les erreurs courantes qu’ils doivent éviter

Laurent Boukobza

Laurent Boukobza

Vice-président, stratège en FNB


Le 11 mai 2021

Les investisseurs autonomes ont inondé les médias au début de 2021, lorsqu’un groupe d’entre eux a provoqué la forte volatilité de plusieurs actions (comme celles de GameStop). Toutefois, la tendance de l’investissement autonome est loin de se limiter au phénomène des investisseurs individuels organisés qui réalisent des gains au détriment des gestionnaires de fonds de couverture.

En 2020, les Canadiens ont ouvert plus de 2,3 millions de comptes d’investisseurs autonomes1, soit près de trois fois plus qu’en 2019. De toute évidence, les Canadiens ont de plus en plus envie de prendre leurs propres décisions de placement. Il est toutefois important de comprendre que les investisseurs autonomes commettent souvent des erreurs évitables. Nous examinons les pièges les plus courants qui attendent les investisseurs autonomes et la façon de les éviter.
 

Obstacles potentiels à l’investissement autonome

Comme pour la plupart des investisseurs, les investisseurs autonomes sont sujets à des biais qui pourraient introduire dans leur portefeuille des risques dont ils ne sont pas conscients. De plus, le rééquilibrage de leur portefeuille et l’examen de leurs objectifs de placement, de leur tolérance au risque, de leur situation et de leurs buts pourraient ne pas être effectués sur une base régulière.

Trois autres écueils guettent les investisseurs individuels et pourraient avoir de graves répercussions sur leur réussite financière à long terme :
 

1. Absence de placements en titres à revenu fixe

Les portefeuilles gérés par des investisseurs autonomes ont tendance à ne pas avoir une répartition adéquate en titres à revenu fixe. Les placements à revenu fixe sont des titres (souvent des obligations) qui versent un montant d’intérêts ou de dividendes à un taux fixe jusqu’à leur échéance. La répartition en titres à revenu fixe d’un portefeuille procure de la stabilité et aide souvent à compenser les replis boursiers sur une plus longue période.

Toutefois, les titres à revenu fixe sont rarement considérés comme attrayants par les investisseurs, probablement parce qu’il y a peu d’histoires emballantes à leur sujet, et la couverture médiatique est pratiquement inexistante.

De toute façon, les jeunes investisseurs ayant une tolérance au risque élevée (ou ceux qui n’auront pas besoin d’encaisser leurs placements avant de nombreuses années) auraient habituellement une pondération assez faible en titres à revenu fixe. Cependant, cette répartition peut devenir un grave problème lorsque les investisseurs approchent de la retraite, que leur situation financière change ou qu’ils veulent modifier l’âge de leur départ à la retraite de quelque façon que ce soit. Dans ces cas, une pondération en titres à revenu fixe dans leur portefeuille pourrait être essentielle.
 

2. Connaissance de l’ensemble des options offertes

Comme plus de 10 000 fonds communs de placement et plus de 1 000 FNB sont offerts au Canada, comment les investisseurs autonomes peuvent-ils se tenir au courant de tout ce qui leur est offert, surtout s’ils ont un emploi à temps plein et gèrent leur propre portefeuille?

Les conseillers en placement consacrent souvent de nombreuses heures par semaine à l’étude de divers fonds sur le marché afin de découvrir ceux qui conviennent le mieux aux besoins particuliers de leurs clients, en général avec l’aide d’une équipe d’experts dédiée à ces tâches. De plus, les produits à revenu fixe ne sont habituellement pas destinés aux investisseurs autonomes. Par conséquent, il peut être difficile pour les particuliers de connaître tout de ce qui est offert pour les aider à bâtir des portefeuilles plus robustes.

L’une des raisons pour lesquelles les investisseurs autonomes préfèrent s’y attaquer seuls est qu’ils peuvent avoir l’impression que les services des conseillers sont chers ou que ces derniers n’ont pas leurs intérêts à cœur. Toutefois, contrairement aux blogueurs qui donnent des conseils en ligne, les conseillers doivent respecter une réglementation très sévère. Non seulement les blogueurs ne sont pas responsables de ce qui pourrait se produire si les investisseurs suivent leurs conseils, mais ils ne savent rien de leur situation. En se fiant aux blogueurs financiers pour obtenir des conseils en placement, les investisseurs limitent considérablement le nombre de leurs options et peuvent même nuire à leur portefeuille.
 

3. Une diversification insuffisante

La diversification ne signifie pas seulement d’accroître l’exposition aux différents secteurs et régions, mais également de détenir un éventail élargi de catégories d’actif qui évoluent différemment les unes des autres. Souvent, les investisseurs autonomes misent sur les prochaines grandes tendances sans se rendre compte que leur portefeuille devient fortement (et dangereusement) concentré. Cette concentration excessive peut avoir une incidence négative sur la croissance du portefeuille au fil du temps.

Au fur et à mesure que la situation des investisseurs se complexifie (et que leur portefeuille croît), d’autres facteurs entrent en jeu, comme le mariage, les prêts hypothécaires, les études des enfants, la retraite et la planification successorale. Lorsque les enjeux sont plus importants, le coût des erreurs de placement peut augmenter.
 

Une solution simple

Il existe une façon simple pour les investisseurs de surmonter les problèmes mentionnés : investir dans des FNB de répartition de l’actif tout-en-un. Il s’agit en fait de « FNB de FNB » qui se composent d’une très vaste gamme d’actifs en titres à revenu fixe et en actions. En investissant dans un seul fonds, les investisseurs autonomes peuvent apporter une diversification immédiate à leur portefeuille, qui représente souvent des centaines d’actifs, et peuvent aussi ajouter une pondération considérable en titres à revenu fixe. Mackenzie offre une gamme de FNB de répartition de l’actif. Conçus pour maximiser la croissance, certains fonds de cette gamme se composent entièrement de titres à revenu fixe et d’autres présentent une combinaison de titres à revenu fixe et d’actions. De plus, l’investissement dans ces fonds est abordable. Au minimum, les frais de gestion sont de 0,17 %. Pour en savoir plus, cliquez ici.
 

L’approche hybride peut-être la meilleure solution

Je crois qu’une approche hybride peut être idéale pour certains investisseurs autonomes. Le fait de prendre ses propres décisions de placement peut être une excellente expérience pour quiconque s’intéresse au marché boursier et a le temps de faire des recherches suffisantes sur le sujet.

Toutefois, il ne faut pas oublier que les conseils et les placements autonomes n’ont pas à être mutuellement exclusifs. À mesure que votre vie et votre situation se complexifient et appellent une attention plus précise et plus technique, il pourrait être judicieux de vous adjoindre un professionnel qualifié de confiance dans l’atteinte de vos objectifs financiers.

Une étude de Cirano a révélé que le ratio de fortune des investisseurs autonomes par rapport aux investisseurs avec un conseiller est d’environ 1:1,56 au bout de quatre à six ans de conseils financiers, mais passe à 1:2,99 après 15 ans2. En fait, les investisseurs qui ont un conseiller épargnent près de trois fois plus d’argent que les investisseurs autonomes, sur une période de 15 ans.

N’oubliez pas que si vous souhaitez découvrir des façons simples d’accroître la diversification de votre portefeuille et son exposition aux produits à revenu fixe, c’est par ici.

 

Source : Global News, 11 février 2021.

Source : Annals of Economics and Finance, 2015.

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